1. |
forêt
02:12
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Ça fait des années je vis dans la forêt
Ça fait des années j'ai suivi le feu follet
Ça fait des années grand-mère ça m'a brûlé
Le secret bien gardé à présent l'ombre est trop lourde
Ça fait des années je vis dans la forêt
Sous un arbre cerclé les racines creusent à la source
Il y a celui qui gît dans l'épicerie c'est l'incendie
Et mon arbre cerclé aujourd'hui il s'effondre
Ça fait des années je vis dans son ombre
Il sévit dans l'écorce du cadet le bois mort
Et les fagots partout grand-mère vieille branche
On peut s'asseoir dessus de toute façon l'ombre est trop lourde
Ça fait des années je vis dans la forêt
Mais là c'est l'incendie la clairière se remplit
Il y a des loups partout qui hurlent à la Lune
La lisière est franchie dans la forêt c'est l'incendie.
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2. |
3 poumons
02:42
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L'année dernière - J'étais une petite cuillère
Un an plus tôt - J'étais un couteau
Cette année - Je suis une fourchette - Car j'ai 3 poumons
L'année dernière - J'étais un steak de nerfs
Un an plus tôt - Un pavé bleu
Cette année - C'est fleur de sel - Sur mes 3 poumons
L'année dernière - Ça colle à la figure
L'année d'avant - C'était du flan
Cette année - J'ai craché dans mon Yop - Mes 3 poumons.
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3. |
corsaire
04:11
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J'aurais tenu le gouvernail si possible - dans les embruns
Fendu l'écume et les climats dépressifs - gardé le cap
J'aurais gîté dans les vents fous du grand large - vu la trame
Ici en haut et dans le cœur de la vague - boussole au poing
J'aurais gîté les tourbillons successifs - l'ouragan
Auront usé jusqu'à la corde et noyé - mon pied marin
J'aurais lutté mais j'ai perdu le contrôle - sur la lame
Mon vieux rafiot est un vaisseau fantôme
Il n'y a plus d'étoile à suivre - A l'horizon
Ni quidam sur le pont
Je l'ai tenu le gouvernail impossible - par tous les temps
Comme un radar scrute une énigme - sur le cadran
J'ai tant barré j'en ai perdu la flamme - la position
Je voulais tant qu'on se raccroche au rivage - à l'occasion
J'ai tout usé de mes fusées balistiques - jeté l'ancre
Mais rien n'y fit les bras ouverts du naufrage - nous guidaient
Il était loin le ballottage favorable - du début
Il a fait place à la sirène infernale
Il n'y a plus d'étoile à suivre - A l'horizon
Ni quidam sur le pont
J'osais y croire on la résout ensemble - l'énigme
En un éclair on dynamite encore - les barrages
Mais à l'envers il est tombé - le mât
Tu l'as scié comme on arrache un œil - au corsaire
Il va flotter le drapeau noir - sur la ligne
Et mon faisceau sera l'ombre portée - au grand large
On a brisé le gouvernail - maintenant
Tu n'es qu'une histoire à blanchir.
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4. |
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J'ai le cœur ouvert sur la table, il n'y a plus rien à manger
Tu dis rien, as-tu faim, d'habitude je ne partage pas
J'ai le cœur ouvert sur la table, sers-toi si tu veux
Il n'y a rien d'autre à manger
Il n'y a plus rien à manger mais je respire encore
Je n'ai plus rien dans mes jeans et j'ai jeté les plus fins
Il faut toujours garder possible de s'alléger en atomes
Toi tu es impossible je m'en doutais c'est pas rien
J'ai l'habitude de mourir, c'est le contraire qui est dur
Je suis premier dans le discours et dans les actes c'est pas mal
S'il n'y a plus rien à manger qu'est-ce qu'on fait après ?
Je confonds tout les objets dans la matière grise
Quel est ce couteau de cuisine que tu tiens dans la main ?
Est-ce pour un steak ou une échine, il n'y a rien à manger
Que mon cœur, qui bat tant qu'il peut
Tu peux le prendre, je te l'ai dit déjà
Je suis offert comme un ours mais ne suis pas un cadeau
T'as vu ma gueule quand elle tremble et qu'elle appelle de ses maux
Ton corps entier dans la chambre il n'y a plus rien à manger
Je veux la taille et les membres à commencer par ta main.
J'ai le cœur ouvert sur la table je ne sais pas où tu es
J'ai une idée mais la creuser serait courir derrière toi
J'ai le cœur ouvert sur la table en infusion c'est pas mal
Il pleut des signes sous mon toit, je suis charpentier.
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5. |
la ligne
01:23
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Je mords la ligne au début
Mon faux départ tu l'as vu ?
Jusqu'à la fin j'ai voulu vivre sans frein
Mon idéal qui l'a cru ?
Il s'est démis une épaule
Dans la foulée la psyché s'est déplacée
A la limite j'ai couru
Un faux-fuyant contre le vent
J'ai hurlé il m'a soufflé dans les bronches
En traversant le talus
J'ai perdu mes appuis
Tout autant l'itinéraire les habits
Sur le terrain des affects
Je saigne dans les ronces
Aux fraises j'y suis encore pour longtemps
Je suis la ligne du début
Mais c'est la fin qui m'intéresse
L'ambroisie le nectar pour longtemps.
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